TERRITOIRES DE MÉMOIRE CHEZ LES AMÉRINDIENS

Le 03 juin 2023 à 17h00

Une conférence de l'anthropologue de l'art Jenny G. Chevallier sur l'itinéraire onirique dans l'art contemporain autochtone canadien.

Sa bio : Formée en sémiologie, en histoire de l’art à l’université de Florence, et en ethnologie à Paris VII, elle suit également les séminaires de Maurice Godelier et de Jean Malaurie à l’EHESS et s’initie à l’inuktitut avec Michèle Therrien à l’INALCO.

Parallèlement, elle travaille comme journaliste et iconographe dans la presse et l’édition parisiennes depuis une vingtaine d'années, dont une dizaine d’années de collaboration au Nouvel Observateur où elle rédige des chroniques littéraires sur les auteurs autochtones des Amériques (Louise Erdrich, Greg Sarris, Joseph Boyden, David Treuer, Sherman Alexie).Ses études doctorales en anthropologie de l’art s’articulent autour de deux axes : le chamanisme et l’expression artistique contemporaine, dans le contexte nord-américain.

Depuis 1990 elle mène ses recherches sur le territoire canadien et réalise de nombreuses entretiens avec les artistes autochtones, notamment avec Bill Reid, Bob Davidson, James Hart, pour l’art haïda mais aussi Jane Ash Poitras, George Littlechild, artistes cree chippewa, et Rick Rivet, métis. Pendant dix ans, elle séjourne chaque hiver à Ottawa et fréquente assidûment le Indian Art Center dirigé par Viviane Gray, avec Barry D. Ace. Chercheure associée au Musée canadien des civilisations, elle poursuit ses recherches sur l’art haïda avec George Mac Donald et sur l’art inuit avec Maria Von Finckenstein. Elle participe à plusieurs événements, comme l’exposition People of the Salmon, en 1995 au MCC. À Vancouver, elle effectue différentes missions exploratoires au Musée d’Anthropologie avec Ruth Phillips et Charlotte Townsend-Gault pour approfondir les enjeux de l’art contemporain. Elle est invitée au potlatch organisé par David Neel au MOA pour la sortie du livre Our Chiefs and Elders.

En 2011, un article « L’empreinte du chamane, étude de l’histoire de l’art contemporain autochtone au Canada » in : Etudes canadiennes, Canadian Studies, Revue interdisciplinaire des études canadiennes en France n° 51, rend compte de ses premiers travaux académiques.

Honorée du prix de la meilleure thèse par l’AFEC (association française d’études canadiennes) en 2012, sa thèse de doctorat est publiée sous le titre « L’empreinte du chamane : le souffle de la pensée chamanique dans l’art contemporain autochtone au Canada » dans la collection des Thèses du Centre de Recherches sur l’Amérique du Nord de l’université de Paris III Sorbonne nouvelle. N°13.

En 2013, elle est invitée comme professeure au séminaire de médiation culturelle sur l’art contemporain autochtone en Amérique du Nord à l’Université Paris III et présente une analyse iconographique des symboles et des mythes. A Montréal, elle rejoint l’UQAM et travaille avec Jean-Philippe Uzel au département Histoire de l’art en 2012 et 2013. Puis elle collabore avec l’université St Boniface à Winnipeg pour une étude de l’art métis canadien, en 2013 et 2014.

 Elle publie en 2014 « La mémoire des territoires et les territoires de mémoire dans l’art autochtone contemporain au Canada » in : The Memory of Nature in Aboriginal, Canadian and American Contexts, chez Cambridge Scholars Publishing. En 2015 elle contribue comme auteur à l’exposition « Les fils de Grand Corbeau » au Musée du Nouveau Monde de La Rochelle, sur l’art de la côte nord-ouest du Canada, et publie un chapitre intitulé « chamanisme » dans le catalogue de l’exposition. En 2016, un essai sur la poïétique « le laboratoire chamanique » paraîtra dans la Revue d’études amérindiennes au Québec.

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