2054, voyage en transition

L’ouvrage 

Au-delà d’une promenade, il y a dans ce livre tout un travail d’étude qui se dévoile dans la proposition d’un futur, des hommes, des paysages, et l’idée d’aller vers une « autonomie connectée », de réinventer un territoire en questionnant sa mémoire, « en s’appuyant sur l’incroyable capacité des hommes à échanger et à inventer ». Le résultat est à la fois une monographie – dans le sens où il s’agit ici d’une étude approfondie limitée à un fait social particulier [le devenir d’un territoire] fondée sur une observation directe de l’architecte urbaniste Marc Verdier [appuyée par deux autres regardeurs, Régis Wojciecchowski et Cendrine Bonami-Redler] qui, mettant en contact avec les faits concrets [le passé et l’histoire du pays], participe de l'expérience vécue [ce que le pays est devenu 30 ans plus tard] – une histoire, une projet de société.

C’est une histoire encore qui raconte le retour d’une enfant du pays, qui se souvient avoir arpenté la région avec son père architecte et qui aussi la découvre, puisque « ici comme ailleurs » les villages, les bourgs depuis les années 2020 se sont transformés, régénérés… et cela pas vraiment en raison d’un exode urbain massif, mais plutôt parce que depuis longtemps déjà, on pensait à « poser les conditions d’un nouvel équilibre entre les villes et les campagnes », et qu’enfin une nouvelle façon d’habiter se mettait en place, reprenant quelques vieilles réalités, mais aussi curieusement, comme je le lis dans la préface de l’ouvrage rédigée par le philosophe Dominique Bourg, parce que les villes étaient appelées à se fragmenter, à se laisser pénétrer de serpents de verdures, au point de se disséminer en villages.

C’est un projet de société, puisqu’ici est racontée la transformation d’un territoire ; celui d’une nouvelle urbanité plus rurale qui se serait inventée, attractive, nourricière, conviviale et solidaire. Dans ce projet de société, la ruralité, comme je le lis en introduction, « encore une fois dans notre histoire, a su se réinventer », les “ruralités” sont devenues les « avant-pays ». Tout enfin était reconnecté.

Les auteurs

Marc Verdier est Architecte-Urbaniste, Maître de conférence à l’ENS Architecture de Nancy et Directeur du CAUE de la Meurthe-et-Moselle. Il est aussi responsable scientifique de la « chaire de recherche partenariale « architecture et nouvelles ruralités : milieux vivants » ; membre du Conseil d’Orientation, de Recherche et de Prospective de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France ; et membre fondateur du collectif des PAP – Paysages de l’Après Pétrole.

Régis Wojciechowski est architecte DPLG. Diplômé en 2001 de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy. Il a rejoint l’équipe du CAUE de Meurthe-et-Moselle en 2019 après avoir géré pendant 18 ans l’agence WMArchitecture.

Graphiste, Cendrine Bonami-Redler  travaille avec/pour des architectes, scénographes, paysagistes et urbanistes ; Parallèlement, elle enseigne dans des écoles supérieures d’architecture et paysages. En 2014, elle publie « De baraque en baraque » (édition la ville brûle), un ouvrage cinq fois primés dans différents festivals. En 2017, parait « Dans son jus - voyage sur les zincs » avec Patrick Bard aux éditions Élytis ; en 2020, « 2054 - voyage en transition » toujours aux éditions Élytis, et « Je ne m’arrête jamais » aux éditions “Sous la glycine”.

Édité chez Elytis

  • 128 pages
  • format 22x22cm
  • papier Amber Graphic 150g
  • imprimé en France
  • parution 20 novembre 2020

ISBN : 9782356393043

Prix : 24,90 €