Pignon sur rue

Le 25 septembre 2014

VD7 - Automne 2014

Pignon sur rue / l'édito

Par tradition dans nos villes, nos bourgs et nos villages, les maisons bordent les rues. Leurs portes ouvrent sur l’espace public. Elles ont pignon sur rue. De la maison, on regarde la rue par la fenêtre ou le balcon. On ajoute une terrasse ou un perron pour mieux profiter de ce qui se passe à l’extérieur. La façade participe au paysage et au langage de la rue. Elle favorise l’habitation de l’espace urbain, de la rue, lieu commun et d’échange. De façon immédiate ou non, la rue et ses abords nous interrogent. Florence Pizzorni-Itié, conservateur du patrimoine, écrit : « Seuils et portes d’immeubles, portails d’ateliers ou devantures de boutiques, c’est là que chacun s’évertue à combler le vide de la rue, en donnant à voir une part de son intimité qui cache l’autre que le passant cherche à capter. Quelque effort fasse les architectes et les urbanistes pour créer une unité architecturale de la rue, l’animation commerciale la leur confisque (…) »

Si la rue est née de constructions qui en ont rapidement attiré d’autres dans leur suite, elle devient surtout le prolongement civil de la vie privée. C’est elle qui fait aussi que l’on a pignon sur rue. Lieu de la quotidienneté, d’échange et de discussion, la rue offre aux façades ses points de vue et la scène. Par son animation, par le choix de son mobilier urbain, elle leur apporte une coloration, les rend fades, discrètes ou marquées.

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